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Bolton-Est, véritable carrefour entre nature et histoire, se niche dans la vallée de la rivière Missisquoi Nord, au cœur du corridor appalachien. Réputée non seulement pour la qualité de vie et la beauté de ses paysages, Bolton-Est se distingue également par la richesse de son patrimoine historique.
Proclamé en 1797, le canton de Bolton est à l’origine de l’appellation Bolton-Est. Le canton fut colonisé très tôt par des Loyalistes et tirerait son nom d’une ville manufacturière de l’Angleterre, Bolton Le Moors, près de Manchester.
Bolton était originalement le plus grand des cantons de la région. Cependant, à partir du milieu du 19ème siècle jusqu’au début de la deuxième guerre mondiale, le canton de Bolton connût un démembrement territorial qui donna naissance au canton de Magog (1849), à la municipalité de Bolton-Ouest (1876), à la municipalité d’Eastman (1888), d’Austin (1938) et de Saint-Étienne de Bolton (1939).
Ce qui en reste aujourd’hui, soit moins de 25 % du territoire original du canton, forme la municipalité de Bolton-Est qui a une superficie de 81 km2. Toutefois, pareil rétrécissement de superficie n’a pas laissé Bolton-Est sans ressources. Au contraire, elle possède des paysages variés parsemés de lacs, de marécages, de montagnes et de courtes vallées. Ces éléments s’associent à la présence de la magnifique vallée de la rivière Missisquoi Nord qui, avec les villages de Bolton-Centre et de South Bolton situés le long de son parcours, forment un ensemble harmonieux.
Tel que décrit dans l’excellent volume du révérend E.M. Taylor, intitulé History of Brome County, la frontière nord, longue de 19 milles, était délimitée par les cantons de Shefford, Stukely et Orford. À l’est, le canton était borné par le lac Memphrémagog et le canton d’Hatley ; au sud par celui de Potton et à l’ouest, par celui de Brome.
Il y a cent ans, le canton de Bolton était le centre d’une activité économique importante grâce à l’exploitation de la mine de cuivre Huntingdon, localisée près de la rive ouest du lac Long Pond. En 1866, plus d’une centaine d’hommes y travaillaient pour extraire environ deux cents tonnes de minerai par mois. Malheureusement, dix ans plus tard. la mine cessait ses opérations en raison d’une importante baisse du marché due à la diminution du prix du cuivre, conséquence de la guerre civile américaine. Toutefois, l’existence de la mine déclencha la venue du chemin de fer dans le canton.
La Mairie du canton de Bolton (l'actuel hôtel de ville de Bolton-Est) a été désignée lieu historique national du Canada en 1984.
C’est en 1867, que le conseil municipal du canton de Bolton acheta 1⁄4 d’âcre de terrain du côté ouest de la rue principale à Bolton Centre et y fit construire un hôtel de ville en utilisant des ressources limitées et la main-d’œuvre locale. Sa construction est un modèle d’architecture des dernières années du 19e siècle.
La Mairie du Canton de Bolton est devenue en 1976 la mairie de la municipalité de Bolton-Est. Elle consiste en un bâtiment de deux étages au parement de planches à clin. Bien qu’elle date de la deuxième moitié du XIXe siècle et qu’elle soit d’échelle modeste, la mairie du Canton de Bolton présente une conception architecturale très sophistiquée.
Suite à l’adoption de la Loi des municipalités et chemins du Bas-Canada, en 1855, de nombreux édifices publics comme l’Hôtel de ville de Bolton-Est furent construits par les anglophones des régions rurales du Québec.
Parmi les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce lieu historique, notons :
Les missionnaires épiscopaliens de la « Church of England » avaient en 1867 acquis de John Willard un terrain de 2 acres pour bâtir une résidence pour l’officiant religieux, qui desservait alors 24 fidèles. Les services religieux de confession anglicane furent d’abord tenus à l’hôtel de ville voisin.
Puis une église de style néogothique fut érigée en 1874 sur la plus belle partie du terrain donné par monsieur Jay Theodore Pickel et sur lequel était situé l’hôtel de ville. Elle fut consacrée en 1882. À l’extérieur, cette église présente toujours ses lattes de bois verticales d’origine garnies en vert. La corniche d’entrée, comportant un beffroi, mais pas de clocher, est encadrée par une toiture en pente raide. Les vitraux sont de style gothique.
La chaleur et la beauté de l’intérieur sont mises en valeur par un tapis et des coussins d’agenouillement rouge foncé, de même que par le revêtement de filigrane de cuivre ornant la chaire.
C’est dans cette église bien-aimée de la famille Pickel que l’artiste Nina May Pickel épousa Owen Ernest Owens en 1891. John C. Willard II y fut aussi baptisé en 1895.
Au cours des ans, l’église a subi des réparations, mais aucune modification importante. Le bâtiment est aujourd'hui propriété de la Municipalité, et sert de centre communautaire.
Les missionnaires méthodistes de la « New Connexion » arrivèrent dans le Canton de Bolton vers 1831. À compter de 1840, la religion méthodiste devint celle de choix à Bolton Centre. C’est à l’hôtel de ville que se tinrent d’abord les offices religieux du dimanche.
Ce temple aux dimensions modestes fut bâti en 1879 sur un terrain de deux acres acheté de John Willard. Il reflète le style d’églises méthodistes de l’époque avec des influences Nouvelle-Angleterre et Classique telles que les retours de corniche en façade et le style néogothique avec son plafond et ses fenêtres en ogive. Le revêtement de clin de bois est vraisemblablement d’origine.
Observez le beffroi carré rattaché à la tour d’entrée et dont le clocher octogonal ouvert est couronné par une flèche. Ce lieu est dorénavant un studio-atelier d’artistes, fermé au public, aucun service religieux n’y est célébré.
Cette petite église parée de clins de bois fut fondée par le révérend John Godden; elle constituait une section de la mission anglicane de Mansonville et de la vallée Missisquoi. L’église et le cimetière sont situés sur un site d’une demi-acre vendue par Orrin Rexford en 1859 à un coût de 20 $. L’Église Holy Trinity fut consacrée le 28 septembre 1860 par le Révérendissime Francis Fulford, le premier évêque de Montréal.
L’église est remarquable par la peinture d’une image d’horloge sur la paroi latérale de la tour d’entrée. À l’intérieur, on peut admirer le plafond peint au-dessus de l’autel et les trois fenêtres en vitrail derrière celui-ci, créant une aura de sainteté. Le vieil orgue en chêne est encore utilisé lors de certaines cérémonies religieuses. Des membres de plusieurs familles de Bolton-Sud sont inhumés dans le vieux cimetière situé derrière l’église. Une des plus vieilles pierres funéraires est celle du premier maire de Bolton-Est, M. John McMannis, et sa femme Sally Hanson.
La petite école nommée « Red School House » fut bâtie en 1853 à Bolton-Sud et ferma ses portes en 1954. L’année scolaire comportait quatre mois en été pour les plus jeunes et quatre mois en hiver pour les plus âgés, soit jusqu’à 20 ans.
En 1954, l’édifice fut vendu par l’East Bolton School Board à la Women’s Institute, qui en fit sa salle de réunion jusqu’en 2003. Au cours des ans, la maison subit des réparations, mais aucune modification importante. Les derniers propriétaires, descendants des St-Pierre et Labranche, l’ont rénovée tout en conservant son cachet historique.
*Le bâtiment n'est pas cité dans le règlement sur les bâtiments historiques.